Ivre de toi.
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J’étais ivre. Ivre de toi, de ton sourire, de tes regards. Je me perdais dans la contemplation de ton visage angélique, me laissait transporter par la douceur de ta voix. Je ne voyais qu’à travers toi, j’accordais mes pas sur les tiens comme un marin à la dérive, s’accrochant éperdument à la proue de son navire.
Tu étais mon berger, et j’étais ton troupeau, me fiant aveuglément à chacune de tes décisions. Le temps à tes côtés semblait comme figé, incapable de s’écouler. Je ne me voyais pas continuer sans toi, sans ton soutien et ton rire enfantin. J’étais persuadée que jamais tu ne me laisserais, qu’en aucun cas tu n’oserais m’abandonner.
L’idée d’ailleurs ne m’avait même pas effleurée, toute occupée que j’étais à t’intégrer à mes pensées. Et pourtant lorsque ce matin est arrivé, que je me suis réveillée seule et désorientée, j’ai enfin pris conscience de la naïveté qui m’avait habité. Sans toi je me sentais faible et décomposée, comme un peintre à qui l’on aurait retiré sa toile.
Mais il a bien fallu faire face à l’évidence, et accepter ton départ auquel je ne pouvais opposer la moindre résistance. Mon insouciance s’est alors envolée, et c’est avec détermination que j’ai décidé de surmonter la souffrance occasionnée par mon cœur tout chaviré. ©